C’est l’histoire d’un vieux mendiant qui, pour ses 70 ans, décide de se payer les services d’une prostituée. Mais, après une longue négociation sur le prix, il n’arrive pas à consommer puisque son grand âge ne lui permet plus d’avoir la vigueur d’autrefois. La prostituée refusant de lui rendre son argent, le vieux réussit à la convaincre d’en faire profiter son fils, mendiant également.
Bien que cru et immodéré, ce conte hyper moderne est également extrêmement drôle. Son pouvoir cathartique réside dans un face à face entre le trivial, la faiblesse du corps déchu, et l’aspiration de chaque personnage à un être philosophique ou métaphysique.
On se situe dans un monde qui semble réduit à un marchandage permanent où les valeurs sont inexistantes, délaissées pour l’argent, le sexe ou la mort. Mais la tristesse de ce monde apparemment déliquescent se mêle à une humanité désarçonnante faite de tendresse, de naïveté et d’humour qui donne à ce texte la force d’une tragédie contemporaine.
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